Le parcours de Hughes Richard est l’un des plus singuliers et attachants de la littérature jurassienne.
Au prix de nombreux renoncements, assumant pauvreté et précarité, il a, dès sa trentaine, consacré toute sa vie aux livres.
Aux siens, mais aussi à ceux des autres, tout particulièrement Francis Giauque, Werner Renfer et Blaise Cendrars, dont il reste l’un des grands connaisseurs sur le plan international. Auteur d’une œuvre sensible, loin des modes et des projecteurs, il a également consacré d’innombrables heures à l’édition, à la recherche et à la librairie.

En 1960, il monte à Paris. Rêvant de cinéma, il finit par devenir secrétaire du Prix littéraire des éditions Rencontre.
Il restera plus de dix ans dans la Ville Lumière. De retour en Suisse dans les années quatre-vingts, il pose son baluchon aux Ponts-de-Martel, après avoir beaucoup bourlingué.

Aujourd’hui dans sa quatre-vingtième année, il continue de s’interroger sur sa vocation d’écrivain et sur l’évolution d’un enfant que rien ne prédestinait à vouer aux mots une telle passion. Né le 12 juillet 1934 sur le Plateau de Diesse – le pays sans printemps –, dans un milieu rural, il a porté très jeune un regard d’une vive acuité sur son environnement. Son œuvre en est profondément imprégnée.
Les sortilèges de l’enfance, les tourments de l’adolescence, la quête de l’amour vrai, le goût de la liberté, la force de la nature en composent l’émouvante ligne de chant.